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L’entreprise et l’étudiant : l’intégration et le travail des étudiants dans les entreprises
L’intégration et le travail des étudiants expérimentant leur première expérience professionnelle.
par Mohamed SAIDANI
Introduction
Le monde de l’entreprise doit, de facto, renouveler sa force productrice. Les départs à la retraite et l’instabilité grandissante des carrières professionnelles (Rouxel et Virely, 2012) qui développent de fait le turn-over, contraint les entreprises à recruter mais aussi à fidéliser les futurs salariés. Ainsi, pour anticiper ces problèmes, les entreprises tentent de mettre en place, et ce, dès l’arrivée du néo-collaborateur, un environnement attractif, mêlant bonne ambiance et adhésion à la culture d’entreprise.
Tout ce travail, qui consiste à vendre l’entreprise en interne, est généralement facilité par un recrutement en amont. La fonction RH s’occupe de mener un écrémage induisant le choix du collaborateur qui se fondra au mieux dans l’entreprise.
Néanmoins, malgré les compétences des ressources humaines en termes de recrutement, « une erreur de casting » est vite arrivée. En effet, face à la pléthore de candidats, les ressources humaines recrutent en présumant du meilleur choix possible.
Nonobstant, le choix reste dans le domaine de la présomption et la fonction ressource humaine se doit de réduire les risques de l’éventuelle « erreur de casting ». Pour ce faire, les ressources humaines doivent s’impliquer dans la recherche de solutions pour réduire ce fameux risque.
L’une de ses solutions, est de mettre en place tout un mode d’insertion professionnelle pour le jeune sans expériences professionnelles, mais ayant des savoirs induit de la préparation de son diplôme.
Depuis la fin des trente glorieuses et plus précisément des années 1990, l’État consent à des efforts financiers et communicationnels, pour développer les stages de fin d’année et les alternances (contrats d’apprentissages). Les étudiants découvrent ainsi le monde professionnel durant leur scolarité ce qui leur permet d’acquérir compétences productives et savoirs théoriques, et ce, de manière simultanée.
A titre d’exemple, la part d’étudiants effectuant un stage est de 29% (chiffres du ministère de l’éducation, pour l’année 2009) et elle est de 39% pour les étudiants en première année de master. Il y aurait 1,2 millions de stagiaires, soit deux fois plus qu’en 2006. Ainsi de plus en plus d’étudiant sont confrontés au monde professionnel.
Il en va de même pour les écoles privées, elles proposent pour la plupart, soit un format initial ou l’étudiant, pour accéder à la formation, passe un concours éventuellement, mais doit surtout s’acquitter d’une paiement assez conséquent, soit il décide d’opter pour un format en apprentissage et ici c’est l’entreprise qui se charge de payer les frais de scolarité. En incitant l’étudiant à trouver un employeur, qui lui permettra de se consacrer à sa scolarité sans se soucier de quelconques questions pécuniaires, l’école développe une relation avec le monde de l’entreprise, et promulgue en quelque sorte ce modèle d’insertion professionnelle.